Débat relancé sur les risques de l’aspartame

La polémique sur les risques potentiels de l’aspartame a été relancée mi-janvier, qui a mis en avant les résultats de deux études récentes, l’une italienne et l’autre danoise.

L'aspartame est consommé régulièrement par 200 millions de personnes dans le monde. Deux études récentes, l’une italienne et l’autre danoise, relancent le débat à propos de ses risques potentiels.

Selon l’étude italienne, publiée en décembre 2010 dans American Journal of Industrial Medicine, l’aspartame augmente les risques de cancers du foie et du poumon chez 240 souris mâles exposées de la gestation à la mort – mais non chez les souris femelles.

Quant à l’étude danoise, menée sur 59 334 femmes enceintes, elle met en évidence un risque accru d'accouchement prématuré chez les consommatrices de boissons édulcorées à l’aspartame. Ce risque est accru de 27% pour la consommation d'un soda gazéifié édulcoré à l’aspartame par jour. Il augmente de 35% pour 2 à 3 sodas par jour, et de 78% pour plus de 4 sodas par jour. Publiée fin 2010 dans l'American journal of clinical nutrition, cette étude ne prouve cependant pas un lien causal, précisent les auteurs.

Des données contestées par l'association internationale des édulcorants, qui a rappelé les avis de l'Afssa et de l'European Food Safety Authority (EFSA) ayant conclu à l'absence de danger sanitaire de l’aspartame. Mais le 11 janvier, l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a annoncé qu'elle allait examiner « sans délai » ces études dans le cadre de sa veille permanente. Et de son côté, l’EFSA va évaluer début février l'étude italienne.